6 Novembre 2024
Quelques semaines avant le tragique anniversaire du 7 octobre 2023 en Israël, Sébastien Spitzer a publié « Et nous danserons encore ».
Cet écrivain a recueilli, pendant de longs mois, les témoignages poignants de rescapés des attaques meurtrières du Hamas ainsi que ceux des familles d’otages. Il retrace cet horrible événement avec beaucoup de retenue et sans prendre position pour autant.
Pour aborder un tel événement, le journaliste a voulu se fondre dans l’histoire de ceux qui l’ont vécu, le plus fidèlement possible. Il s’est donc rendu sur la route le long de laquelle ont été massacrés tant de jeunes festivaliers. Il a aussi visité les centres où se sont réfugiés des centaines de survivants et a parcouru les kibboutzim vandalisés où tant d’habitants militaient pourtant pour une coexistence pacifique avec leurs voisins gazaouis…
Voilà un travail minutieux de recensement de la parole de témoins traumatisés, retenus pourtant par la pudeur, la douleur et surtout par la peur de porter préjudice à ceux qui sont encore dans les tunnels.
Il est disponible à la Grande Bibliothèque d’Algarve en version Pdf ou en version Ebook. Contacter Anne-France Chapuis en message privé pour l’obtenir via Messenger ou WhatsApp ou en indiquant votre adresse mail à annefrance.chapuis@gmail.com
Ce livre m’a profondément marquée. Il est à la fois court et dense et doit être lu pour tenter de comprendre ce qui est inexplicable et surtout pour ne pas oublier ce qui est inoubliable.
Après avoir été journaliste, Sébastien Spitzer est aujourd’hui romancier. Mais il anime aussi des ateliers d’écriture … à Sciences Po. A son retour d’Israël en décembre dernier, il a repris ses cours dans un contexte plus que tendu avec la mobilisation de quelques petits groupes d’étudiants pro-palestiniens… Il a senti les tensions, les blocages à répétition et donc la fracture. Lors du dernier atelier d’écriture, les 2/3 de sa classe ont déclaré qu’ils avaient peur d’exprimer une opinion, peur de débattre … Spitzer, dans une interview, a déclaré que les enseignants, les parents, les politiques sont responsables de cette situation et a précisé que « si on ne peut plus débattre, c’est la fin de la démocratie ». Quand on sait que la population israélienne est elle-même également très divisée sur la suite à donner à cette attaque, voilà de quoi faire réfléchir…