15 Mars 2023
Cette semaine, je vous propose le récit à la fois autobiographique, poétique et philosophique, de Philippe Pozzo di Borgo intitulé « Le promeneur immobile ».
Cet écrivain avait déjà raconté son histoire dans « Le second souffle » et on se souvient tous de son adaptation au cinéma sous le titre « Intouchables » en 2011. Il est donc cet homme d’affaires, devenu tétraplégique en 1993 à la suite d’un accident de parapente.
Il est disponible à la Grande Bibliothèque d’Algarve en version Pdf ou en version Ebook. Contacter Anne-France Chapuis en message privé pour l’obtenir via Messenger ou WhatsApp ou en indiquant votre adresse mail à annefrance.chapuis@gmail.com
Cette fois, dans « Le promeneur immobile » paru à l’automne dernier, il tente de démontrer aux « valides aveuglés » qu’ils sont, eux aussi, vulnérables. Pour lui, le monde des « valides » est « malade de normalité, de performance, malade d’autonomie et d’individualisme ». Tandis que, dans sa souffrance, il a appris « à conquérir un autre monde, un monde humain, cohérent, un monde qui console ».
Pour l’expliciter davantage, je reprends un extrait d’un entretien qu’il a accordé au magazine « Faire Face » dont l’objectif est d’apprendre à mieux vivre le handicap : « Avant mon accident, j’étais un homme très actif, soucieux de sa réussite qui faisait tout très vite, qui passait sans doute à côté de sa vie. Je n’avais jamais le temps. Le handicap m’a appris à écouter, à être ouvert aux autres. Il m’a aussi appris la patience et à être dans l’instant présent ».
Philippe Pozzo explique ainsi la différence entre ses deux vies, celle de l’homme valide qu’il a été autrefois et celle du tétraplégique depuis 30 ans et dont la fragilité est, selon lui, source de fraternité, de solidarité et de simplicité. Il précise n’être pas pour autant dans la revendication, dans le contexte post pandémique actuel et le débat politique récent relatif à la problématique de la fin de vie et du suicide assisté.
Voilà donc une véritable leçon de sagesse, vivifiante et réconfortante que je ne peux que conseiller.