19 Mars 2018
Le 38e Salon du Livre fermera ses portes demain soir. Il aura donné rendez-vous, cette année encore, à tous les mordus de littérature. La plupart des stars de l'édition sont présentes, 3000 auteurs sont attendus pour des rencontres, des dédicaces, des débats ou des interviews.
Cette année la littérature russe aura été à l'honneur avec plus de 25 écrivains présents.
Parmi les nouveautés : deux nouvelles scènes, l'une consacrée au polar, l'autre à la littérature "young adult".
Parmi l’ensemble des ouvrages liés à la Russie, j’ai sélectionné Eric Hoelsi pour son roman sur la conquête de la Sibérie et du grand nord. « L’épopée sibérienne »
La Sibérie est une terre de démesure et de déraison. Cette saga invite les âmes frondeuses à s'y perdre pour retrouver une liberté.
Il fut un jour joliment dit que la Sibérie est une «œuvre inachevée de Dieu». Et il est heureux que la création y soit restée en suspens, laissant flous les contours, intacte la nature et intègres les mystères humains. Quand nos rêves viennent buter sur les bornes du monde, le Grand Est russe fait figure de refuge pour les âmes frondeuses. La dernière frontière, l'ultime terre de liberté.
À la démesure géographique se devait de répondre une somme livresque. C'est chose faite, avec L'Épopée sibérienne. Dans sa préface, Erik Orsenna nous invite à une salutaire «ruée vers l'Est». Devenez cosaque, oubliez foi et lois pour avancer, toujours ...
C’est une aventure grandiose qu’aucun récit n’a encore retracé de cette manière : l’épopée sibérienne, la conquête des immenses espaces du nord de l’Asie par la Russie. Entamée alors que les Européens sont déjà en Amérique, elle conduit l’empire des tsars jusqu’au Pacifique puis à l’Alaska. Qui en sont les acteurs ? Des dynasties de marchands provinciaux comme les Stroganov ou des Cosaques partis chercher fortune vers l’eldorado qu’ils imaginent, des scientifiques de génie que le tsar Pierre le Grand envoie résoudre l’énigme de la séparation entre l’Asie et l’Amérique, des commerçants qui dominent les échanges avec la Chine et colonisent les côtes d’Amérique du Nord, des idéalistes qui rêvent d’autonomie ou de construire, loin de la capitale impériale, une autre Russie débarrassée des archaïsmes.
La « conquête de l’Est » par la Russie réveille bien vite d’autres appétits et rivalité et la Russie doit défendre âprement ses nouvelles possessions. Le chantier fou du Transsibérien, les bagnes tsaristes, le Goulag stalinien, la conquête de l’Arctique : autant d’épisodes de cette Épopée sibérienne que l’on croirait sortis d’un roman mais qui reposent sur des sources souvent inédites et de nombreuses recherches sur le terrain.