COMMENT ÇA VA PAS ?

Je vous présente le dernier livre de Delphine Horvilleur paru en février :

 « Comment ça va pas ? Conversations après le 7 octobre »

Avant d’être reconnue comme écrivaine, l’auteure est journaliste mais aussi femme rabbin depuis 2008.  On lui doit notamment  « Vivre avec nos morts » (à votre disposition en numérique …) qui a obtenu le Prix des Savoirs en 2021 et qui regroupe onze histoires qui découlent de son travail remarquable d’accompagnement des mourants et de leurs proches.

Nous voici ici confrontés à un court essai autobiographique, très dense, et qui nous invite, une fois de plus, à la réflexion. Le texte est composé de dix conversations réelles ou imaginaires écrit dans un moment de sidération, celui qui a suivi les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre dernier en Israël telles que : « Conversation avec ma douleur, Conversation avec mes grands-parents, Conversation avec la paranoïa juive, Conversation avec… Claude François, Conversation avec les antiracistes, Conversation avec mes enfants, Conversation avec le Messie, etc. »

Dans sa stupeur, Delphine Horvilleur a écrit ce petit traité de survie qui lui permet de faire dialoguer la douleur et la vie, le passé et le présent, l’intime et l’universel, avec l’humour comme ‘politesse du désespoir’. Une manière de se délester du poids de la sidération et de la souffrance des autres. Elle donne la parole au début et en conclusion du livre à deux poètes, le premier, Mahmoud Darwich, palestinien et l’autre, Yehuda Amichaï, israélien. Tous les deux sont des humanistes. Ces deux citations sont une manière de rappeler qu’un dialogue et une paix sont possibles… Si cette humanité pouvait aussi avoir lieu autre part que sur le papier…

Il est disponible à la Grande Bibliothèque  d’Algarve en version Pdf ou en version Ebook. Contacter Anne-France Chapuis en message privé pour l’obtenir via Messenger ou WhatsApp  ou en indiquant  votre adresse mail à annefrance.chapuis@gmail.com

Delphine Horvilleur écrit donc pour survivre et tenter de  s’ouvrir à l’altérité dans un chemin de résilience, loin d’être évident. Elle tente de redonner (et de se redonner…) l’espoir de vivre dans la paix.

Envers et contre tout, elle convoque histoire, philosophie et religion, avec toute l’érudition qu’on lui connaît, face à la stigmatisation de la communauté juive dont elle se veut ici porte-parole, mais en pensant également à la souffrance inacceptable que subissent aussi les Palestiniens.

Cette lecture invite à la réflexion…