LA PROMESSE DE L'AUBE

Je viens de relire, avec beaucoup plus d’empathie et de compréhension aujourd’hui, « La promesse de l’aube » écrit par Romain Gary et publié en 1960.

C’est l’histoire d’un amour fou, l’amour d’une mère pour son fils, qu’elle « élève » seule, (et ce terme prend ici tout son sens), dans l’entre-deux-guerres, de la Lituanie à Nice, en passant par la Pologne, dans des conditions matérielles très difficiles et qu’elle surmonte avec une énergie et une inventivité hors de toute imagination.

Il est disponible à la Grande Bibliothèque  d’Algarve en version Pdf ou en version Ebook. Contacter Anne-France Chapuis en message privé pour l’obtenir via Messenger ou WhatsApp  ou en indiquant  votre adresse mail à annefrance.chapuis@gmail.com

Ce roman autobiographique est un élan prolongé d’amour et sans doute aussi de rancœur d’avoir été trop aimé. De la carrière militaire et diplomatique de Romain Gary à sa réussite littéraire en passant par ses rapports humains, tout est vu à la lumière de cette mère au caractère entier, émouvant mais également envahissant voire insupportable.

Lorsqu’il revient à Nice pour retrouver sa mère, il découvre qu’elle est décédée trois ans et demi auparavant. C’est une amie de sa mère qu’elle avait chargée de transmettre, au fur et à mesure, des centaines de lettres qu’elle lui avait écrites par avance dans les jours précédant sa mort.

Au seuil de sa vie, le narrateur aura donc respecté son serment. Mais la vie, elle, n’aura pas tenu parole ne comblant jamais le vide que l’absence de cette mère formidable aura laissé dans son cœur.

Je retiens deux phrases : Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais » ; « Elle aimait les jolies histoires, ma mère. Je lui en ai raconté beaucoup ».

Il faut donc lire ou relire pour comprendre, au fil du récit,  tous les indices qui témoignent de ce geste d’amour qui se prolonge au delà de la vie.