21 Septembre 2022
Une très bonne surprise de cette rentrée littéraire 2022 qui mériterait, à mon humble avis, d’être récompensée par le Goncourt ou autre grand prix littéraire de cette année.
« Quand tu écouteras cette chanson » de Lola Lafon vient d’être publié.
Ce témoignage biographique est le fruit d’une commande passée dans le cadre de la collection publiée aux éditions Stock : « Ma nuit au musée ». Cette dernière consiste à demander à un auteur de choisir un musée dans lequel il passera la nuit pour ensuite nous livrer ses impressions et ce que cela a provoqué en lui. Le choix de Lola Lafon s’est porté sur le musée Anne Frank à Amsterdam qui est en réalité la dernière demeure de la jeune fille, avant qu’elle et les siens ne soient déportés.
L’écrivaine va, le temps de ces quelques heures, nous faire part de son ressenti et donner ses impressions lors de ses déplacements entre « l’Annexe » et le musée. Par ailleurs, elle va également se livrer sur son rapport à sa judaïté longtemps cachée dans sa famille.
Il est disponible à la Grande Bibliothèque d’Algarve en version Pdf ou en version Ebook. Contacter Anne-France Chapuis en message privé pour l’obtenir via Messenger ou WhatsApp ou en indiquant votre adresse mail à annefrance.chapuis@gmail.com
C’est aussi l’occasion pour Lola Lafon de remettre l’œuvre d’Anne Frank dans son contexte historique et de montrer que le chemin fût long avant qu’elle soit acceptée comme une oeuvre littéraire à part entière. J’ai le sentiment d’avoir appris plein de choses et d’avoir redécouvert, sous un nouveau jour, un texte que j’avais lu il y a bien longtemps (et que je viens de relire dans sa version non censurée)! Anne Frank avait l’ambition de devenir écrivaine ou journaliste et avait donc retravaillé son journal dans l’espoir qu’il soit publié. J’ai ainsi découvert que le « Journal d’Anne Frank » étant jugé « trop juif » et trop triste a été tronqué pour être « exploitable » médiatiquement… Lola Lafon dénonce donc avec vigueur ceux qui ont voulu faire de ce « journal » un texte d’espoir ignorant délibérément les passages où la jeune fille évoque l’horreur de la guerre.
Je retiens, dans le récit de Lola Lafon, le passage très fort où, comme par devoir envers la jeune fille, elle raconte ce qu’Anne n’a pas pu écrire : sa mort.
Voilà un récit passionnant, puissant et bouleversant qui fait partie des textes marquants de cette rentrée littéraire.
A ceux qui le souhaiteraient, je peux également transmettre la version non censurée du « Journal d’Anne Frank ».