LE JEU DES SI

Une des dernières émissions de « La Grande Librairie » sur « la Cinq » invitait Isabelle Carré à présenter son dernier roman (le 3^e) : « Le jeu des si ». J’apprécie l’actrice, j’ignorais ses talents de romancière et me voilà curieuse de la découvrir.

Habituée en tant que comédienne à incarner des personnages divers, Isabelle Carré, dans cette fiction, nous entraine à un « jeu des si » : si on changeait d’existence, si on faisait table rase du passé, si on vivait une autre vie.

Il est disponible à la Grande Bibliothèque  d’Algarve en version Pdf ou en version Ebook. Contacter Anne-France Chapuis en message privé pour l’obtenir via Messenger ou WhatsApp  ou en indiquant  votre adresse mail à annefrance.chapuis@gmail.com

On va donc suivre Elisabeth qui va, sur un coup de tête, expérimenter une autre vie que la sienne. Son amoureux doit venir la chercher à l’aéroport à Saint-Sébastien au Pays basque et il n’est pas là. Un conducteur de taxi  tient une pancarte au nom d’Emma Auster. Comme une évidence, Elisabeth va devenir Emma.

Dans une première partie, la romancière nous embarque aux côtés d’une jeune femme qui décide de tout « plaquer ». Dans la deuxième partie, cela se complique. Nous nous retrouvons au temps du premier confinement en Bretagne, chez une comédienne qui découvre que son conjoint la trompe. Dans la troisième partie, tout se regroupe puisque cette double histoire trouve sa conclusion.

On apprendra qu’Elisabeth n’est qu’une création née de l’imaginaire d’une comédienne et écrivaine… enfermée, comme presque tout le pays,  pendant le confinement, privée du public de sa tournée de théâtre.  

Le « jeu des si » est un jeu de déstabilisation… Isabelle Carré nous démontre l’immense liberté de l’écrivain qui, même contraint physiquement, peut s’évader et vivre ses émotions avec intensité. A la réflexion, chaque personnage féminin pourrait être une partie d’elle-même, une étape de sa vie, ou une vie possible. Tout est exprimé avec réalisme… voire plus…

Quand on dit que la littérature permet de s’évader… Le confinement que nous venons de subir… aussi !! Cette fiction en est une belle illustration !