CASTELO RODRIGO

Village historique sur les contreforts de la frontière espagnole, Castelo Rodrigo est à lui seul un résumé de toute l’histoire du pays.

Dès le paléolithique qui nous a laissé des traces de sa présence humaine, puis l’arrivée des Romains dont les ruines archéologiques attestent de leur vie sociale et enfin le passage des Maures ont fait de la région un territoire de grande activité.

Le village fut conquis par Afonso Henriques en 1170 et reçu sa charte en 1209 de la part de D. Sancho 1^er. Il fut alors définitivement intégré au Portugal, le village fut repeuplé et le château reconstruit.

Durant les siècles suivants il participa vu sa position stratégique à tous les conflits transfrontaliers avec l’Espagne ce qui lui valu de nombreuses destructions et reconstructions ainsi que le besoin d’être repeuplé au vu des importantes victimes civiles qui en furent l’objet.

Il fut notamment un point important de passage pour les Juifs lors de leur expulsion de l’Espagne, la ville les accueillis en grand nombre.

Avec l'accession au trône de Filipe I, Castelo Rodrigo a connu une nouvelle période de croissance. Le monarque transforma la ville en comté, honorant son secrétaire Cristóvão de Moura, un habitant local, avec le titre de comte. Moura lui-même construisit un palais sur le site de l'ancienne citadelle du château. Mais pour avoir été trop proche de l’Espagne durant les années de réunification, Cristóvão de Moura fut lors de son décès rejeté par les Portugais, et quand l'indépendance portugaise fut rétabli, en 1640, la population, résonnant la mémoire des faits du Marquis, brûla le palais des Moura, qui ne sera plus jamais reconstruit.

Il devint au XVIème siècle au point de passage pour les pèlerins se rendant à saint Jacques de Compostelle. Ils y trouvèrent le gîte et le couvert sous l’hospice d’une confrérie de frères hospitaliers.

Aujourd’hui Castelo Rodrigo conserve toutes ses traces médiévales, entouré d'imposants remparts qui rappellent l'identité d'une histoire souvent divisée entre les deux côtés de la frontière.

Vous pourrez y découvrir :

L'église de Notre-Dame de Rocamador et son image de Santiago Mata-Mouros : elle fut fondée au XIIIème par la confrérie de N.D. de Rocamadour, destiné à accueillir les pèlerins se rendant à Saint Jacques de Compostelle. Elle présente encore aujourd’hui sa typologie d’origine mi-roman mi-gothique.
L'église et le couvent de Santa Maria de Aguiar : ancien couvent du XIIème siècle , il est aujourd’hui transformé en résidence hôtelière.
La tour de l'horloge et le pilori.
Le puits-citerne d’origine mauresque.