25 Mai 2022
Cette semaine je propose un thriller psychologique: « Chanson douce » de Leïla Slimani qui a reçu le prix Goncourt en 2016. Une belle adaptation cinématographique en est sortie, fin 2019.
La « chanson » est bien plus amère que celle que nous livre l’auteure dans le choix du titre. J’ai été immédiatement emportée par ce récit terrible dont les premières pages, atroces, nous disent d’emblée ce à quoi il faut nous attendre.
Il est disponible à la Grande Bibliothèque d’Algarve en version Pdf ou en version Ebook. Contacter Anne-France Chapuis en message privé pour l’obtenir via Messenger ou WhatsApp ou en indiquant votre adresse mail à annefrance.chapuis@gmail.com
C’est l’histoire ordinaire d’un couple de jeunes Parisiens, Paul et Myriam. A la naissance de son second enfant, Myriam a une opportunité professionnelle. Elle doit trouver d’urgence une nourrice. Le couple choisit Louise, une femme d’une cinquantaine d’années à l’allure stricte, mais qui attire immédiatement la sympathie des enfants et surtout la confiance des parents. Tout se passe bien et « la perle rare » se permet de plus en plus d’initiatives. Les parents, happés par leur travail, ont tout délégué à Louise qui semble avoir tous les pouvoirs. Les parents se sentent gênés, voire culpabilisés de constater que « cette pauvre Louise » est corvéable à merci. Petit à petit, ils vont prendre conscience du malaise diffus sur lequel ils ne mettront un nom que lorsque il sera trop tard.
Et c’est là le cœur même de l’intrigue, le problème de la place prise… ou abandonnée.
« Chanson douce » est un drame psychologique dérangeant mais parfaitement réaliste puisque Leïla Slimani s’est inspirée d’une histoire similaire vécue par un couple à Manhattan en 2012. La prouesse de l’auteure est de rendre l’esprit du lecteur disponible puisqu’il connaît d’emblée le drame. On ne se pose plus la question du « que va-t-il se passer ? » mais de « comment en est-on arrivé là ? ».
Un récit glaçant où la psychologie des personnages est décrite avec grande pertinence.
A lire, évidemment.