LE BONHEUR CONJUGAL

Je propose cette semaine un roman, déjà ancien (paru en 2012), de Tahar Ben Jelloun intitulé : « Le bonheur conjugal ».

Je me souvenais avoir déjà été très sensible au thème, au style et à l’interprétation que l’on pouvait déduire de ce récit intimiste. Je viens de le relire avec autant d’intérêt et de passion.

Il est disponible à la Grande Bibliothèque  d’Algarve en version Pdf ou en version Ebook. Contacter Anne-France Chapuis en message privé pour l’obtenir via Messenger ou WhatsApp  ou en indiquant  votre adresse mail à annefrance.chapuis@gmail.com

Tahar Ben Jelloun est un écrivain contemporain de talent (prix Goncourt en 1987 avec « La nuit sacrée »), et d’origine marocaine. Il nous démontre ici un renversement de situation bouleversant puisque le bonheur conjugal se transforme en prison puis en « enfer conjugal ». Le titre est bien entendu ironique.

Ce roman est constitué de deux parties, deux versions qui divergent. Celle d’Imane, un artiste de renommée mondiale, sûr de son talent, perfectionniste mais angoissé,  qui ne peut plus peindre, suite à un AVC, et qui se retrouve donc paralysé. Dans un journal intime, il va ressasser sa dépendance et exprimer l’enfer de sa vie conjugale.

Et puis, il y a la version de l’épouse Amina, qui découvre son manuscrit et qui va livrer sa propre vérité en répondant point par point aux accusations de son mari. Traumatisée par son passé, elle s’est toujours sentie humiliée. Elle va donc mobiliser tout son être pour se venger.

Ces deux voix discordantes posent des questions modernes sur le mariage (au Maroc de surcroît !), sur l’engagement, la fidélité, l’influence des belles-familles et du milieu social dans lequel elles évoluent.

Ce roman est très subtil car au final qui a tort, qui a raison ?

Bref, un livre qui ne laisse pas indifférent !