22 Avril 2020
Poursuivons cette semaine notre balade littéraire à travers les romans traitant des grandes pandémies avec cette semaine une figure marquante de la littérature française :
« Le neuvième jour » d’Hervé Bazin
Une grave épidémie arrive de Bombay, qui va ravager la planète : on l'appelle la « surgrippe ». Directeur d’un centre de virologie, Eric Aleaume va contribuer à la lutte contre ce fléau. La surgrippe atteint sa femme qui en meurt, puis sa belle-mère et nombre de ses amis. Le massacre de 1918 de la grippe espagnole se répète, jusqu'à ce qu'enfin un vaccin soit mis au point.
Le fléau s'apaise au nord, mais glisse vers le Sud. Eric a au moins sauvé son oncle et sa fille, mais il apprend que Martin, son adjoint, est mort à Bombay où il était parti en vacances avec son amie, quelques jours avant le déclenchement de l'épidémie. Il y a 95% de chances qu'il l'ait importé d’Europe.
Eric se souvenait d'un manquement de Martin aux règles de sécurité régissant le laboratoire. Considéré comme un sauveur, Eric pourrait aussi être tenu responsable d'un homicide mondial par imprudence.
Se découvrant atteint d'un cancer du foie qui lui promet la mort avant six mois, il rédige un compte rendu (le roman) que son notaire devra remettre au centre de virologie après son enterrement.
Dieu créa le monde en six jours et le septième se reposa. Le huitième, il chassa Adam et Eve du Paradis. Nous vivons le neuvième jour, où l'homme a pris la place de Dieu, pouvant agir sur la Création, la détruisant ou la transformant à son gré par la science, et particulièrement par « la biologie moléculaire ».
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et tous.