5 Février 2020
Je vous propose cette semaine un roman attachant, l’histoire d’une mère racontée par sa fille …
« Rien ne s’oppose à la nuit » de Delphine de Vigan
Disponible à la Grande Bibliothèque auprès d’Algarve Dominio à Almancil.
L’auteur brosse le portrait de sa mère, et de sa famille, remontant les souvenirs comme on remonte un fleuve, avec ce qu'ils charrient de bon et de mauvais. Ces bagages, lourds, légers, qui font le portrait intime et réel des êtres à part.
Lucile est à part. Et l'est restée jusqu'au jour où elle a décidé de se donner la mort.
L'auteur parle de troubles bipolaires, pour décrire les failles de toute une vie. Il s'agit du regard d'une fille qui porte le souvenir de sa mère, comme un testament d'une vie bleue-noire.
C'est un huis-clos extériorisé de toute une famille, un matriarcat imposant, une fourmilière de personnalités, joyeuses et débordantes, tristes et heureuses, et au milieu se dresse, lumineuse, la figure de Lucile.
L'on peut avoir toutes les meilleures raisons du monde d'être heureux et comblés, il y a de ces failles qui ne s'expliquent pas comme on le voudrait. Il est de ces failles qui font la beauté et la sensibilité des gens les plus intéressants. Mais qui font aussi leur malheur, ainsi que celui de leur entourage.
Un roman psychologique sur cette vie familiale parfois dure et réaliste mais toujours chargé d’émotions. Un hymne à l’amour maternelle.
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et tous.