3 Décembre 2019
Je vous propose cette semaine de redécouvrir une spécialité culinaire portugaise, dont les origines s’inscrivent dans l’histoire des conquêtes napoléoniennes.
La Francesinha
1807, l’armée napoléonienne arrive au Portugal, et très vite la population remarque que ces vieux « grognards » ont la bizarre habitude de se rassasier de pain entremêlé de viandes et de fromage fondu.
Il n’en fallait pas plus aux Portuenses pour créer leur fameux sandwich en y rajoutant une bonne dose de sauce locale.
Mais ce fut surtout dans les années 50 où le mythique restaurant de Porto « A Regaleira » revisita la recette de cette Francesinha à travers Daniel David Silva qui revenant de France eut l’idée d’adapter les fameux croque-monsieur et croque-madame à la mode portugaise. Ainsi il lui donna toutes ses lettres de noblesse car depuis ce plat est vraiment devenue une institution locale.
La francesinha est faite de tranches de pain de mie, entrecoupées de saucisses fraiches, appelées « linguiça », de jambon et de viande de bœuf. Ceux-çi pouvant être remplacés par des tranches de filet de porc cuit. Le tout est couvert de fromage qui est fondu ensuite. Elle est normalement garnie d’une sauce à base de tomate, bière et piment. Un œuf au plat (sur le sandwich) ou des frites l’accompagnement.
Dans la région de Porto, elle est souvent servie avec une bière (portugaise de préférence) très fraîche.
Il existe naturellement différentes variantes, avec des champignons, du poulet, de la morue, du thon et des légumes, entre autres. Dans les années 1960, une variante a été créée à Povoa de Varzim, la « francesinha poveira ».