30 Décembre 2018
Nous nous rendons cette semaine à Sofia en Bulgarie pour découvrir :
La bibliothèque de l’université Saint Clément d’Ohrid
Clément d’Ohrid (840-916) a été le fondateur de la langue littéraire bulgare. Il est l'un des auteurs en vieux-slave les plus prolifiques et les plus importants. On lui attribue l'hagiographie et la traduction de chants religieux ainsi que l’invention de l'alphabet cyrillique
De ce fait de très nombreux monuments en Bulgarie portent son nom.
L’université Saint-Clément d’Ohrid a été fondée en 1888. L’idée d’une université nationale était déjà ancienne chez les bulgares. Elle fut créée comme école pédagogique, dans le but de former les enseignants dont le jeune État avait besoin.
Elle fut naturellement touchée par les méandres historiques et politiques du pays durant la première partie du XXème siècle ce qui freina son développement.
Le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale eut également pour conséquence une importante restriction des contacts internationaux des enseignants et chercheurs. Les bombardements anglo-américains de l’hiver 1943-1944 conduisirent à une paralysie presque totale de l’établissement.
Durant les premières années de l’après-guerre, l’université dut s’adapter aux changements politiques en cours. Les responsables de l’université soutinrent la volonté du gouvernement provisoire de démocratiser l’accès à l’université, mais furent mis en difficulté par le manque de moyen de l’établissement pour réaliser ce but. En réalité, le Parti communiste bulgare commençait à infiltrer l’université, afin d’y imposer ses points de vue.
Suite à la déstalinisation l’université de Sofia put bénéficier d’une timide libéralisation, notamment par un certain renouveau des contacts avec l’Occident.
Au début des années 1980, la situation de l’université s’était améliorée : les contacts internationaux s’étaient généralisés avec le monde entier, la charge d’enseignement avait diminué, ce qui permettait aux enseignants de se consacrer davantage à la recherche.
Depuis la fin du communisme, la politique des différents recteurs de l’université vise à proposer le nombre le plus grand possible de spécialités, malgré le sous-financement chronique dont souffre l’établissement.
La construction de la bibliothèque commença en 1930, en parallèle avec les travaux du rectorat. Elle contient aujourd’hui plus de 900 000 ouvrages.