27 Novembre 2018
Qui ne l’a pas rencontré au détour d’un chemin avec ses petits fruits rouges, ou apprécié à la fin d’un repas une fois le fruit distillé en alcool !!
L'arbousier, aussi appelé « arbre à fraises », est présent dans l'ensemble du pourtour méditerranéen occidental, presque exclusivement sur sols siliceux, parfois sur des calcaires. Il est souvent le compagnon du chêne-liège. C’est la raison pour laquelle on le rencontre très fréquemment au Portugal et notamment en Algarve.
C'est une plante essentiellement sauvage ce qui fait qu’il est très présent dans les zones de maquis ; mais elle peut être aussi utilisée comme arbuste ornemental où ses dimensions sont généralement plus réduites
Ses feuilles à bordure dentée d'une dizaine de centimètres de long sont de forme ovale, vert foncé luisant au-dessus, vert plus pâle dessous.
Ses fleurs, en forme de clochettes blanches pendent en grappes et apparaissent en septembre-octobre, en même temps que les fruits.
Celui-ci rouge orangé à maturité est une baie charnue, sphérique, à peau rugueuse, couverte de petites pointes coniques.
Sa chair est molle, un peu farineuse, acidulée et sucrée, et elle contient de nombreux petits pépins. Les fruits mettent un an pour arriver à maturité. Il n'est pas rare de voir le même rameau porter les fleurs de l'année et les fruits mûrs nés des fleurs de l'année précédente.
Riche en tanins, ils servent à confectionner des marmelades et des confitures. Une fois distillé on en tire une eau de vie, le medronho au Portugal. En Espagne, il entre dans la composition de certains gâteaux.
Le bois, au grain très fin, est utilisé en marqueterie et pour fabriquer des objets tournés. L'écorce brun rouge est diurétique. En décoction sa racine est utilisée contre l'hypertension. On lui attribue également des propriétés anti-inflammatoires, il est efficace contre les rhumatismes.
Les feuilles et les fruits se récoltent à l'automne, le bois et la racine peuvent l'être à la même époque ou au printemps.
Ses origines sont très anciennes puisqu’on le rencontrait déjà dans l’Italie romaine, où Pline l’Ancien en parlait sous le nom d’unédo. On le retrouve au XIVème siècle sur le célèbre tableau de Jérome Bosch « le jardin des délices », ainsi que sur les blasons de certaines villes d’Espagne comme Madrid.